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Dans un livre blanc publié en juin 2015 et intitulé « Données massives, big data : impact et attentes pour la normalisation », l'AFNOR produit un document pédagogique et prospectif sur les enjeux de la normalisation en matière de production et de traitement des données «massives», c'est-à-dire «exprimées en milliards d'octets». Après un vaste panorama sur les données massives, leur intérêt, les enjeux qui y sont liés, et les secteurs concernés, l'Association française de normalisation détaille la législation en vigueur et les normes existantes, puis émet au passage un certain nombre de recommandations pour garantir contrôle, fiabilité, respect de la propriété intellectuelle et interopérabilité.
[Photo : Vassilis Michalopoulos, Flickr CC]
La législation en vigueur passe par :
Les normes existantes sont les suivantes :
Les recommandations de l'AFNOR visent la prise en compte des «problématiques clefs» des données.
Ces problématiques sont :
«La normalisation est un outil pouvant apporter des solutions opérationnelles. Il est nécessaire de pousser une norme internationale cadrant l'architecture de référence et le vocabulaire du Big Data.»
L'AFNOR identifie 6 axes de développement :
Le projet de loi sur la liberté de création, architecture et patrimoine, présenté par la ministre de la Culture Fleur Pellerin en conseil des ministres le 8 juillet 2015, modifie les dispositions de la loi 2006-961 du 1er août 2006 sur le droit d'auteur et les droits voisins dans la société de l'information, loi "Dadvsi") en faveur des personnes handicapées.
L'exception au droit d'auteur en faveur des personnes handicapées est élargie à tous les degrés d'incapacité, pour tous les types de handicap. Mesure qui facilitera la diffusion d'œuvres et de ressources documentaires sur supports adaptés par les bibliothèques, services d'archives et centres de documentation. Elle ouvrira notamment l'accès aux produits de l'édition adaptée aux personnes dyslexiques et dyspraxiques.
Autres dispositions importantes : le dépôt, auprès de la Bibliothèque nationale de France (BnF), des fichiers numériques des œuvres, dans un format facilitant la production d'œuvres adaptées. Ce dépôt devient obligatoire pour les livres scolaires et, pour les autres ouvrages, sur demande des équipements ou personnes morales titulaires de l'agrément du ministère de la culture pour procéder à l'adaptation d'œuvres en faveur des personnes handicapées (bibliothèques, associations à but non lucratif). Ce dans les dix qui suivent le dépôt de l'ouvrage imprimé (« quand celui-ci est postérieur au 4 août 2006 ou dès lors que des oeuvres sont publiées sous forme de livre numérique au sens de la loi n° 2011-590 du 26 mai 2011 ») La BnF conservera les fichiers déposés par les éditeurs sans limitation de durée.
La Direction de l'information légale et administrative (DILA) et la société Généalogie.com ont annoncé, le 9 juin 2015, que la numérisation et l'indexation du Journal Officiel (JO) pour la période 1869-1931 sont terminées. Soit plus de 600 000 pages traitées.
Généalogie.com commencera la mise en ligne des images indexées au cours de l'année 2016. Ce travail a été réalisé dans le cadre d'une convention signée en octobre 2012. Il fait suite à la numérisation du Bulletin des lois, ancêtre du JO (jusqu'en 1848), réalisée en 2010.
Les fichiers sont transférés en pleine propriété et gratuitement à la DILA. En contrepartie, Généalogie.com exploite le contenu de ces images indexées sur son site. Ces ressources permettent aux généalogistes d'accéder à des informations sur les personnes auxquelles ils s'intéressent : décorations, nominations, pensions civiles et militaires etc.
Le conservateur général des bibliothèques Yves Alix prend la suite d'Anne-Marie Bertrand à la tête de l'Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (Enssib). Il a été nommé par décret du Président de la République du 20 juillet 2015.
Ne dîtes plus « Bibliosésame » mais « Eurêkoi », nom du nouveau réseau international francophone de réponses à distance. Eurékoi réunit 26 bibliothèques françaises et 21 belges francophones. Soit 130 bibliothécaires formés à la recherche documentaire.
Les échanges avec les bibliothécaires se font via un compte Facebook.
Dans un souci de rationalisation budgétaire, le ministère de la culture a décidé de transférer le Centre de documentation de la musique contemporaine (CDMC) à l'Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique-musique).
Le CDMC a pour mission le catalogage des œuvres, la conservation de la documentation associée, ainsi que l'étude et la valorisation de ces ressources. S'il ne conteste pas la préoccupation budgétaire de la Rue de Valois, le CDMC met en cause, en revanche, le choix de l'équipement d'accueil.
L'équipe du CDMC fait valoir que l'Ircam (qui fait partie des partenaires avec lesquels il travaille), si en pointe soit-il dans son domaine, ne représente pas l'ensemble de la création contemporaine, ce qui risque de nuire à la visibilité du centre de documentation. De surcroît, estiment-ils, l'Ircam ne dispose pas d'un espace adapté à la consultation des fonds et l'accueil.
« [L'] évolution [du CDMC] ne peut s'envisager qu'en garantissant son indépendance afin qu'il reste au service de la variété des approches de la création musicale, tant en France qu'à l'étranger », plaide Futurs composés, le Réseau national de la création musicale (1) qui soutient le CDMC, avec le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac), ces deux structures relayant une pétition en faveur de la suspension de cette décision, dans l'attente d'une réflexion plus approfondie.
(1)qui regroupe centres nationaux de création musicale, éditeurs et labels, ensembles et compagnies, indépendants, structures de production, de diffusion, d'information et de formation, compositeurs, interprètes etc.)
Manifestement, fermer une bibliothèque, même vétuste, reste, dans les esprits, synonyme de renoncement. Preuve en est l'émotion qui s'est emparée, en juin, des bibliothécaires et des usagers, après l'annonce des projets de fermeture des bibliothèques Gabriel Péri à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et du Tauzin, à Bordeaux (Gironde).
L'avenir des bibliothèques est-il menacé ? Nombre de professionnels se sont posé la question en juin, tandis que pétitions en ligne et messages postés sur les réseaux sociaux enflammaient les discussions, au risque même de perdre de vue le contexte local. Le contexte budgétaire rend tout projet de fermeture épineux, car il est interprété comme la volonté de la collectivité concernée de passer la lecture publique - et plus généralement la culture - par pertes et profits.
[Photo : Enokson, CC BY 2.0]
« La bibliothèque Gabriel Péri est un équipement de 1958, vétuste, non conforme aux normes d'accessibilité, et dont la ville n'est pas propriétaire », assure Sophie Perrusson, directrice adjointe de l'action culturelle en charge des bibliothèques, à Levallois-Perret.. L'équipe sera répartie dans les deux autres sites du réseau, et, contrairement à ce qui s'est répandu sur les réseaux sociaux, nous maintiendrons les livres en grands caractères, tout comme le fonds « musique ». La bibliothèque Gabriel Péri fermera ses portes le 31 juillet.
Scénario similaire à Bordeaux, dans le quartier du Tauzin, où un plateau de 110m2 dans une maison de quartier (installée dans une chartreuse) est abandonné, la bibliothèque se repliant sur un relais-lecture un étage plus bas. «Pour rendre la bibliothèque accessible aux personnes handicapées, il aurait fallu casser l'escalier, pour ensuite installer un ascenseur», détaille Estelle Gentilleau, conseillère municipale déléguée à la Politique du livre, la lecture publique et l'équité culturelle. Les relais-lecture sont intégrés au schéma de lecture publique, qui prévoit, par ailleurs, la création d'un nouvel équipement en 2018 avec la médiathèque de Caudéran. "Le public scolaire continuera d'être accueilli y compris, avec une bibliothécaire présente 14 heures par semaine, poursuit l'élue. Les fonds resteront en accès libre pendant les heures d'ouverture de la maisond de quartier."
Même si elles trouvent leurs justifications, ces situations restent pénibles à vivre pour les professionnels. « Le plus douloureux, ce sont les fausses informations et leur effet sur les équipes qui risquent de se diviser, reconnaît Sophie Perrusson, qui a dû affronter deux samedis de grève. Entendre que la lecture publique est remise en cause, alors que nous allons ouvrir 4 à 5 heures de plus par semaine, que nous nous mobilisons pendant les révisions des examens pour ouvrir 52 heures et que nous avons de nombreux projets, c'est vraiment dur ! »
Du côté de l'Association des bibliothécaires de France (ABF), faire montre de vigilance sans stigmatiser telle ou telle collectivité ni envenimer un conflit local tient de l'exercice d'équilibriste. Comme le montre son communiqué publié le 19 juin : l'association rappelle aux élus leurs responsabilités à l'égard d'un « service public essentiel ». En se gardant de citer le moindre nom de ville, l'ABF évoque « ça et là des fermetures de bibliothèques, des diminutions d'horaires, des modifications de tarif d'inscription ». « Il s'agit d'apporter notre soutien à des collègues confrontés à des situations risquant de remettre en cause la lecture publique, et d'affirmer qu'elle est un investissement d'avenir », souligne Xavier Galaup, trésorier de l'ABF. L'association propose aux collectivités «des éléments d'appréciation » pour « discuter des solutions potentielles ».
L'Agence bibliographique de l'enseignement supérieur (Abes) et la Bibliothèque nationale de France (BnF) publient un site pour expliquer les enjeux de la transition bibliographique en France et informer sur le suivi de cette démarche. Le site est géré par les représentants des trois groupes nationaux constitués en 2014 pour accompagner la transition bibliograhique en France.
Le site de l'Enssib (Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques) publie un entretien avec les responsables de Persée,
le portail des ressources documentaires francophones de la recherche en sciences humaines.
En mai 2015, le numéro 425 de la newsletter Documentation avait annoncé l'arrivée de la Gazette des archives sur Persée.
Il s'agit de trois vidéos pour un plaidoyer sur le rôle des bibliothèques en Europe. Elles ont été réalisées dans le cadre de la démarche « Public librairies 2020 », destinée à renforcer la communauté que forment les 65 000 bibliothèques publiques européennes.
L'initiative de « Public Librairies 2020 » revient à la « Reading & Writing Foundation », créée par la princesse Laurentien des Pays-Bas.
La section des archivistes des universités, rectorats, organismes de recherche et (mouvements) étudiants (Aurore) de l'Association des archivistes français (AAF) organisera le 6 novembre, à Poitiers, une journée d'études sur la question : quelle mémoire pour l'éducation et la recherche ? La section Aurore a d'ores et déjà présenté la problématique et lancé un appel à contributions sur le site de l'AAF.
Le programme détaillé de la Biennale du numérique de l'Ecole nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (Enssib, Villeurbanne) organisée du 23 au 25 novembre 2015 est désormais connu. es sessions sur «les transformations que le numérique fait subir aux métiers et à l'organisation du travail des acteurs de la chaîne du livre». Il y sera notamment question de la transversalité des métiers et de l'émergence de nouveaux métiers dans la chaîne du livre et de l'information. Argumentaire en ligne.
L'Association des archivistes français (AAF) travaille à un appel à contributions pour son deuxième forum national qui se tiendra du 30 mars au 1er avril 2016, à Troyes. L'Affiche et son commentaire peuvent sans doute d'ores et déjà inspirer de futurs intervenants !
Trois ans après la première édition qui s'était tenu en mars 2013 à Angers (Maine-et-Loire), l'Association des archivistes français (AAF) compte s'appuyer sur un réseau professionnel très dense avec les archives départementales de l'Aube, les archives municipales de Troyes, le service « archives » du centre de gestion de l'Aube, le service archives centrales du centre hospitalier de Troyes, les archives municipales de la Chapelle-Saint-Luc, le Centre régional d'archives de la DREAL et DDT de Champagne-Ardenne, l'Université de Reims Champagne-Ardenne (notamment par le biais de son master Sauvegarde et valorisation des patrimoines, implanté au Centre universitaire de Troyes).
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