A - Objet
La journée nationale de commémoration de l’esclavage a été fixée au 10 mai par un décret du 31 mars 2006. Le 10 mai est la date anniversaire de l’adoption à l’unanimité par le Sénat, en dernière lecture, de la loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.
Toute la difficulté d’organisation de cette journée réside dans le fait que cette reconnaissance est récente et que toute latitude est laissée aux villes pour organiser des manifestations. Les collectivités peuvent inaugurer des plaques commémoratives, planter des arbres, organiser des lectures de textes ou des expositions sur l’esclavage et la traite négrière. Des collectifs réunissant des associations peuvent se créer. Ils sont les interlocuteurs privilégiés des collectivités dans l’organisation de cette journée.
Si une stèle ou une plaque à la mémoire de Toussaint Louverture ou de Victor Schoelcher a déjà été inaugurée, une cérémonie officielle peut être organisée. L’objet de cette fiche porte sur les modalités d’organisation de cette cérémonie.
B - Organisation d’une cérémonie commémorative
1. Déroulement
En liaison avec le collectif d’associations, un programme est défini. Il prévoit une marche aux tambours dans les rues de la ville jusqu’au lieu de la cérémonie, puis :
- une allocution du président du collectif ;
- une allocution du maire de la ville ;
- une allocution du préfet ou de son représentant ;
- un dépôt de gerbes :
* collectif ;
* ville ;
* conseil général (si la collectivité est représentée) ;
* État ;
- une minute de silence ;
- refrain de la Marseillaise.
Un cocktail peut éventuellement clore la cérémonie.
2. Logistique
Pour le bon déroulement de cette manifestation, il est nécessaire :
- de sonoriser l’espace de la cérémonie avec un micro sur pupitre ;
- d’installer un pupitre pour les discours ;
- de pavoiser l’espace aux couleurs tricolores ;
- de mettre en place des chaises pour les personnes âgées ou fatiguées et des tables sur lesquelles seront posées les gerbes ;
- d’interdire le stationnement des véhicules à proximité de la plaque ou de la stèle ;
- de prévoir des places de stationnement pour les véhicules officiels ;
- de demander la présence d’agents de la police municipale pour la sécurité de la manifestation et l’assistance dans le dépôt de gerbes.
3. Invitations
Un carton est établi avec deux puissances invitantes (comme pour toute cérémonie nationale commémorative du type 11 Novembre ou 8 Mai) :
X préfet de …… | Y maire de …… |
vous prient de bien vouloir assister à la cérémonie organisée le …… à …… lieu à l’occasion de la commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage |
Cette invitation est adressée au fichier protocolaire, à la presse locale, aux associations internationales ou à thématique « droits de l’Homme ». Un nombre de cartons est remis aux associations composant le collectif.
Astuces |
- Bien que le collectif ne soit pas associé sur le carton d’invitation, il est souhaitable que le président du collectif s’exprime et prenne la parole. - Prévoir accès, emplacement parking et espace réservé pour les personnes à mobilité réduite. - Le refrain de La Marseillaise peut-être joué par les tambours et musiciens présents dans la marche silencieuse. - Cette cérémonie commémorative nationale ne peut être organisée de la même manière que les autres cérémonies commémoratives du 8 mai ou 11 novembre. Elle s’adresse à des communautés antillaise ou africaine particulièrement sensibilisées sur le sujet de l’esclavage et de la traite négrière. Souplesse et diplomatie doivent dicter l’organisation de cette cérémonie, qu’il convient de gérer hors de la rigidité des règles protocolaires. |