Lettre Culture

Lettre d'information du réseau culture

Edito

Des règles sur les règles... et c'est la chiotte !. (08/09/2012)

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Voilà ce qui a été mis à la signature d'un directeur des affaires culturelles de ma connaissance :

Le 03/09/2012 -URGENT - Formulaire demande d'intervention à télécopier à la Direction des Services techniques  xx xx xx xx - Demandeur :  Direction des affaires culturelles - Site : Musée de  Xxxx - Adresse : Ville de Xxxx -
Nature de l'intervention demandée : Suite à la demande d'intervention du 13/07/2012 restée sans réponse, je me permets de reprendre contact avec vous concernant le remplacement d'une ampoule située à l'intérieur des sanitaires femmes, au niveau du parking. Pour la sécurité et le confort des visiteurs, vous serait-il possible d'intervenir dès que possible pour procéder à son remplacement ?
Signature du Directeur  (après visa du chef de service) .....

Réservé aux Services techniques : Agent .... Date d'intervention.... Date d'enregistrement - Régie...

En cas de non faisabilité, transmis à... (technicien de maintenance extérieure) - Observations :...

Visas : Responsable du Service Maintenance - Responsable de la Régie - Agent - Technicien de maintenance - Service fait Demandeur.

C'est ainsi : il y a quelques décennies, dans ce petit musée situé à quelques dizaines de kilomètres de la ville où se trouve le siège de la collectivité, les agents auraient eu dans leurs réserve un stock d'ampoules et les auraient changé eux-mêmes. Aujourd'hui le changement d'une simple ampoule peut nécessiter une habilitation s'il y a risque de contact» (cf. ici). En y regardant de plus près pourtant (cf. ), quand les pièces nues sous tension ne sont pas accessibles, notamment le remplacement de lampes (mais, pour douille à vis... seulement si diamètre < 27mm), l'habilitation n'est pas nécessaire ».


Les collectivités appliquant le principe de sécurité maximum , on instaure une règle qui veut que les agents n'ont le droit de toucher à rien et qu'ils doivent faire une demande d'intervention sous la voie hiérarchique, cequi conduira in fine, après parfois des mois comme dans notre exemple (véridique), à ce que les services techniques de la collectivité départementale envoient un agent habilité à rejoindre ce petit musée pour seulement y changer une ampoule (cela va évidemment à l'encontre du principe du développement durable que dit s'imposer la même collectivité, mais tant pis).

Et puis changer une ampoule peut souvent nécessiter une intervention en hauteur. Là c'est pareil. « II peut être exceptionnellement toléré d'utiliser une échelle ou un escabeau lorsque le risque de chute de hauteur est faible et qu'il s'agit de travaux de courte durée ne présentant pas un caractère répétitif », mais le règlement interne devient qu'un agent ne doit jamais monter sur une échelle ou un escabeau.

C'est en additionnant ces règles externes (qui sont souvent, quand on y regarde de près,  plus nuancées et équilibrées qu'il n'y parait) puis des réglementations internes (qui elles renforcent les mêmes règles pour ouvrir le parapluie) que l'on aboutit à des aberrations qui donnent le sentiment d'une administration lourdingue , d'une déresponsabilisation des agents sur site... et d'un encombrement  de parapheurs sur le bureau du directeur des affaires culturelles !

François Deschamps

Lettre d'information du réseau culture
Extrait de Lettre d'information du réseau culture - N° 360 (08/09/2012)
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