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Algues : la première bio-raffinerie mise en service (11/09/2013)

Un an après son lancement, le projet Ulvans a inauguré lundi 9 septembre l'ouverture de la première bio-raffinerie d'algues en Bretagne. Un projet innovant, qui ne doit pas s'appuyer sur les proliférations d'algues vertes issues de la pollution par les nitrates.

Le 9 septembre, le projet de valorisation des algues baptisé « Ulvans », porté  par Olmix, un groupe spécialisé dans l'agroécologie (santé et nutrition animale et végétale, fertilisation des sols...), trois industriels et trois centres de recherche, a inauguré la première bio-raffinerie d'algues à Plouénan (29). Les algues fraîches, de toutes couleurs, y seront lavées, broyées et congelées sur le site réindustrialisé du groupe Agrival (légumes). Olmix compte deux autres usines de transformation d'algues à son siège de Bréhan (56). Une quatrième est en projet pour 2014 à Brains (44).

Côté récolte, deux machines ont été testées : l'une (Axinor) dans le rideau d'eau sur l'estran, l'autre (Algapolia, soutenue par le conseil régional des Pays de Loire) plus en mer. Les premiers essais ont été réalisés à Douarnenez en juin et se poursuivent jusqu'en octobre. L'expérimentation est menée avec les collectivités locales, l'Etat et le Parc marin d'Iroise.

Baie de Douarnenez : de multiples expérimentations

Cette année, la communauté de communes du pays de Douarnenez a ramassé 1 200 tonnes d'algues sur ses plages pour un coût d'environ 100 000 euros (collecte et compostage).

A noter qu'en 2010, le Parc marin d'Iroise avait déjà étudié des techniques préventives de pompage en mer avant échouage ainsi que leurs incidences sur le milieu marin. Une nouvelle opération a eu lieu cet été avec une barge ostréicole à Douarnenez. Le parc « espère trouver une filière pour le devenir des algues vertes ». Cela pourrait être le cas via le projet Ulvans.

Cependant, Hervé Balusson, PDG du groupe Olmix, souhaite absolument se situer en dehors de la problématique « algues vertes ». La région Bretagne, pour sa part, reste prudente, affirmant que « le soutien à un projet industriel, s'appuyant majoritairement sur un gisement issu d'un déséquilibre écologique et voué à disparaître à moyen terme, s'articule difficilement avec l'attente portée à l'amélioration environnementale des pratiques agricoles. Il est donc essentiel de rechercher d'autres gisements d'algues que les ulves (1) en prolifération et de ne pas laisser penser que le développement de l'algoindustrie résoudra le problème des algues vertes échouées en Bretagne. »

La région intervient donc au titre de l'aide à l'innovation (OSEO-ISI) sur la valorisation des molécules (Valoralg) et non sur le traitement des algues vertes.

Sylvie Luneau

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Extrait de Techni.cite - N° 1067 (11/09/2013)
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