consultation guide des usages, du protocole et des relations publiques

consultationGuide des usages, du protocole et des relations publiques

I • Le discours : tout un art

Fiche pratique n° 2  Le charisme, un don à développer

 

Si l’on s’en tient à la définition stricte et originelle du mot charisme, (voir encadré), celui-ci serait d’essence céleste et ne saurait être acquis par d’autres moyens que le recueillement et la méditation. Pour autant, à l’instar de tout don, si embryonnaire soit-il, le charisme peut aujourd’hui être considéré comme une compétence à développer.

 

Il est des personnes chanceuses qui le possèdent naturellement. Le véritable charisme n’est pas que l’apanage des gens dits « beaux » ou grands de taille ou encore nantis d’une fortune ou d’une solide position sociale. Encore que, nous le verrons plus loin, ces avantages peuvent aider. Non, il s’agit là d’un rayonnement immatériel : quelque chose émane d’une personne charismatique, on ne saurait dire quoi exactement, mais un certain nombre de phénomènes se produisent lorsqu’elle apparaît quelque part ou lorsqu’elle effectue une quelconque tâche. Le silence se fait autour d’elle, on l’écoute, on lui obéit plus facilement ou on lui accorde de la confiance, elle n’est pas obligée de faire ses preuves, on la suit, on l’admire. Et bien sûr, lorsque ces personnes prennent la parole, leur « don » éclate aux yeux de tous.

Les gens dits « charismatiques » ont donc toutes les cartes en main dès le départ pour être des leaders naturels, chacun à leur niveau. En l’absence de ces qualités chez nous-mêmes, on serait alors tenté de baisser les bras et de s’avouer impuissants face à l’injuste donne de la nature, ou de Dieu, pour les croyants. On mettrait alors le charisme au compte du « tempérament ». Or même s’il y a une part de vrai dans cela, rien ne nous oblige à y renoncer totalement.

En effet, il y a un embryon de charisme en chacun de nous, mais celui-ci est plus ou moins développé. La preuve, quand nous sommes extrêmement heureux ou amoureux, on peut facilement s’entendre dire que nous « rayonnons », et du reste, en ces périodes, tout semble nous réussir. Ne sont-ce pas là les signes distinctifs de ce fameux charisme ? Ne pourrions-nous donc imaginer nous maintenir en cet état de façon plus durable et ce, contre vents et marées ?

Les acteurs le savent bien et y travaillent quotidiennement : ils jouent et y prennent plaisir (une des clés du problème), ils se font beaux, se regardent dans les miroirs et dans les objectifs des caméras, ils prennent du temps à se maquiller, à se costumer, à se parer, ils tentent de jouer avec toutes les facettes (là encore, le mot « facette » renvoie à la pierre qui scintille) de leur personnalité. Tout cet arsenal tend vers un seul but : pour attraper les lumières de la célébrité, ils cultivent cet état intérieur de rayonnement. Ils appellent cela « le feu sacré », d’où l’expression « brûler les planches ».

 

Le saviez-vous ? Une brève définition du charisme
 
Le charisme est un nom masculin revêtant deux sens :
- sens religieux : une grâce accordée de façon passagère par Dieu à un croyant, Dieu choisissant certaines personnes (et pas d’autres) en leur accordant une aura, une lumière intérieure qui les ferait briller aux yeux de tous. Le terme d’aura et de lumière intérieure apparaît dans bien des religions, notamment le bouddhisme et le taoïsme, cet état de grâce étant ardemment recherché par tous les fidèles par la prière ou la méditation. Cette grâce ne donne pas seulement une visibilité accrue aux yeux d’autrui mais elle confère une clairvoyance, une lucidité et une ouverture de l’esprit supplémentaires. Elle « signerait » les leaders religieux. Le synonyme de cette grâce est le don ;
- sens plus profane : grand prestige, pouvoir de séduction, ascendance qu’une personne exerce sur un public.

 

A - Soubassement du charisme : l’estime de soi

 

Une des clés essentielles pour faire croître son charisme est l’estime de soi ; comment fasciner autrui si l’on ne s’aime pas soi-même ? Pour s’aimer, il faut s’accorder du crédit, se donner souvent raison, être son meilleur avocat. Même coupable, il doit y avoir toujours quelqu’un en vous qui prendra ardemment votre défense : vous-même ! Et d’ailleurs, qui d’autre le ferait ? Ceux qui attendent des autres d’être approuvés subissent souvent de cruelles désillusions : c’est qu’ils n’avaient pas pris la peine de s’aimer d’abord.

L’estime de soi passe aussi par un certain orgueil de sa personne. On nous enseigne à le combattre car l’orgueil est comme l’alcool : en quantité raisonnable il est grisant, c’est à haute dose qu’il fait déraper. L’orgueil, la fierté de soi peuvent pourtant être flattés à bon compte et, à doses physiologiques, ils sont très salutaires. Avez-vous par exemple de jolies photos de vous (faites par un professionnel) que vous aimez à regarder ? Péché d’orgueil ? Pas du tout : exercice de renforcement de l’estime de soi. Prenez-vous soin de vous-même physiquement ? Changez-vous régulièrement votre garde-robe ? Connaissez-vous votre meilleur profil ? Prenez-vous du temps pour vous bichonner, vous faire plaisir ? Savez-vous vous récompenser plutôt que vous punir ? Vous pensez-vous réellement gentil avec vous-même comme vous le seriez avec un enfant sympathique ?

Si vous répondez « non » à ces questions, alors il est temps de vous mettre au travail de renforcement de l’estime de soi.

 


Un exercice de renforcement de l’estime de soi : le jeu des petites victoires
 
Prenez un papier et réfléchissez aux « petites victoires » qui ont été les vôtres dans les trois derniers mois : point n’est besoin d’avoir accompli de grands exploits. Une petite victoire peut être juste d’avoir réduit sa consommation de cigarettes de deux ou trois unités hier, ou bien d’avoir réussi à tondre la pelouse alors qu’on l’avait laissée en friche un peu trop longtemps. Notez-les.
Si vous ne parvenez pas à vous trouver au moins trois de ces petites victoires, ce n’est pas que vous êtes insignifiant ou méprisable mais plutôt que vous ne savez pas voir ce qu’il y a de bon en vous, et là encore, il va y avoir du travail !
Le mieux est de prendre l’habitude de consigner régulièrement ces petites victoires, afin de pouvoir les relire à tout moment dans le but final de nous « renforcer ».
L’idéal serait, en plus, de se récompenser, d’une manière ou d’une autre, à chaque petite victoire acquise…

 

B - Pensée positive : la baguette magique des leaders

 

Mais au-delà des aspects physiques et matériels de l’amour de soi, il y a une vision du monde qui pour certains est à changer. Positiver est la règle fondamentale à appliquer pour regarder le monde – et donc soi-même – avec des yeux confiants.

Positiver consiste en fait à se programmer mentalement, jour après jour et sans faillir, afin d’échapper coûte que coûte aux pensées négatives qui ne manquent pas de nous assaillir à la faveur de la fatigue ou des ennuis du quotidien.

Le dicton « il n’y a que la foi qui sauve » doit être ici appliqué à la lettre. Les gens rationnels et raisonnables sont souvent d’humeur chagrine et prennent un luxe inouï de précautions pour à peu près tous les domaines de leur existence. Leur discours est toujours le même et se résume à : « il faut douter pour être juste ». Si ce raisonnement est très précieux dans un laboratoire de recherche ou aux commandes d’un sous-marin nucléaire, il est carrément nuisible pour devenir un leader charismatique, car ce doute insidieux s’infiltre toujours à l’intérieur de soi. Impitoyables avec elles-mêmes, ces personnes finissent toujours par être porteuses des idées listées dans l’encadré ci-dessous. Véritables torpilles du charisme !

On remarquera au passage que cette « foi en soi », qui est préconisée dans ces lignes, n’est pas sans rappeler la foi religieuse indispensable à l’arrivée de la fameuse « grâce » céleste des croyants candidats à l’illumination…

 

16 pensées négatives à chasser sur le champ
 
1. J’aurais pu faire autrement
2. Je regrette de…
3. Si j’avais su…
4. Ah ! si je pouvais tout recommencer…
5. Il est trop tard
6. Je n’y arriverai pas
7. Je n’ai pas la carrure
8. C’est impossible
9. Un sur mille y parvient, pourquoi y arriverais-je ?
10. À quoi bon ?
11. Je suis trop… (jeune, vieux, petit, etc.)
12. Je ne suis pas assez (fort, riche, beau, etc.)
13. Ce n’est pas pour moi
14. Mieux vaut laisser tomber
15. Prudence est mère de sûreté (ou « c’est trop risqué »)
16. On n’est pas là pour rigoler
Si vous en trouvez d’autres en plus de celles-ci, c’est qu’un grand ménage est à faire dans vos pensées…

 

Si vous voulez acquérir confiance en vous-même, et donc par extension, du charisme, alors inversez totalement le processus. Luttez avec acharnement contre les pensées négatives, remplacez-les toujours, place pour place, par la pensée contraire et même si la raison (notre ennemi mortel dans ce qui nous préoccupe ici) vous dicte l’inverse, développez votre foi en vous-même et foncez ! Seul le plaisir devrait être votre moteur.

 

Rappelez-vous : un leader ne doute pas, il s’amuse de lui-même et du pouvoir qu’il exerce sur autrui avec cette délicieuse impression qu’il n’y est pour presque rien.

 

 

Pour consulter le contenu dans son intégralité ...

Vous devez être abonné.

Contenu réservé

J'ai un compte

Je m'identifie

Je n'ai pas encore de compte :

Je crée mon compte
 

Vous possédez un compte si vous êtes inscrit sur un des sites du Groupe Territorial ou sur le site lagazettedescommunes.com. Utilisez votre identifiant et votre mot de passe pour vous connecter.


Les sites du Groupe territorial

 

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d'un droit d'accès et de rectification aux informations qui vous concernent. Pour exercer ce droit d'accès, cliquer sur la rubrique « Mon compte » du site web ; pour obtenir communication des informations vous concernant, rendez-vous sur la page « contacts » du site.


(Règlement par CB, chèque bancaire ou mandat administratif)


Vous n'êtes pas abonné ?

 

Haut de page

Sommaire

Rechercher par mots clés